Apprivoiser le Stress

L’article de cette page est largement inspiré des cours dispensés au centre Réa-Formaction d’Annecy.

le stress : mécanisme d’adaptation

Le stress est un mécanisme d’adaptation à notre environnement, pour maintenir notre équilibre interne. c’est un moyen de défense de notre organisme prévu pour lutter contre les agressions extérieures et affronter les situations nouvelles. Nos ancêtres ont survécu grâce à lui. La phase d’alarme qu’est le stress leur permettait de se préparer à la fuite ou au combat, selon le danger ou la menace.

Aujourd’hui, notre organisme n’a pas changé sa façon de réagir. Les réactions à la perception du danger sont toujours interprétées comme au temps de nos lointains ancêtres. Les piles de dossiers en retard remplacent les attaques des fauves, la course aux performances est vécue comme une partie de chasse pour nourrir le clan, … Notre cerveau reptilien, siège des émotions primaires, n’a pas fait de mise à jour.

La réaction au stress activée de manière répétitive ou chronique devient délétère. Nos systèmes d’adaptations sont en surrégime et notre seuil de tolérance est largement dépassé. Notre organisme est épuisé et n’a plus la capacité de s’adapter aux stimuli supplémentaires.

le stress, mécanisme vital et bénéfique, voit ses réponses devenir inadaptées. Il nous épuise jusqu’à nous rendre malade. Ami de nos ancêtres, il devient ennemi de l’homme moderne.

Le stress aujourd’hui

Les recherches sur le stress sont récentes. Les premières datent du XIXe siècle. Les recherches actuelles présentent le stress comme un phénomène aux dimensions biologiques, psychologiques et sociales, avec l’idée d’interaction entre l’individu et son environnement. La définition moderne du stress est la suivante : « État transitoire de désadaptation fonctionnelle, dont les symptômes psychiques, physiologiques et comportementaux manifestent une tentative d’adaptation non encore réussie et se manifestant à court ou moyen terme. Cet état transitoire, s’il ne se traduit pas par une reconquête d’un nouvel équilibre psychique, évolue vers le burn-out. » (Schaufeli et Enzmann, 1998).

Cette conception du stress a dégagé 2 notions :

  • stress objectif : les facteurs déclenchant sont extérieurs
  • stress perçu : évaluation personnelle en tant que menace ou défi pour lui-même, influencée par des facteurs émotionnels (affectivité, anxiété,…) ou situationnels (imprévisibilité, ambiguïté, incontrôlabilité de l’évènement)

Cette approche met l’accent sur le fait que l’évaluation subjective de la situation est plus importante que les faits objectifs. Confronté à un même évènement, chaque personne interprètera à sa façon la situation et mettra en place des stratégies d’adaptation différentes. c’est pourquoi certaines personnes réagissent mieux au stress que d’autres.

Du stress au burn-out

Faire face à une situation stressante est une réaction normale pour notre survie. c’est une réponse adaptative et instantanée qui dure quelques minutes à quelques heures, le temps de gérer ou d’éviter un évènement nuisible. C’est quand le stress se prolonge qu’il devient néfaste. Plus elle est longue plus elle est préjudiciable pour l’organisme. En fonction de la durée d’exposition au stress, nous pouvons nous retrouver dans l’une des 3 phases ci-dessous :

  1. La phase d’alarme : c’est la réponse instantanée à n’importe quelle situation de stress, avec ses modifications physiologiques adaptatives et bénignes. Nous nous préparons à gérer au mieux et au plus vite la situation (fuir ou combattre). Une fois la menace écartée, les systèmes de régulation entrent en jeu et permettent ainsi le retour à l’équilibre et tout rentre dans l’ordre au bout de quelques minutes.
  2. la phase de résistance : si l’exposition au stress se prolonge, celui-ci devient nuisible. Au cours de cette phase la mobilisation des énergies de l’ensemble du corps est nécessaire. Le système hormonal prend le relai avec la sécrétion du cortisol, l’hormone du stress, qui est à l’origine d’une détresse émotionnelle. Ces symptômes sont différents en fonction des personnes :
    • Peur, anxiété, inquiétude, malaise intérieur…
    • Angoisse, fatigue, palpitations, oppression, troubles digestifs…
    • Tensions, spasmes musculaires (évocateurs d’une carence en magnésium), tensions dans les mâchoires…
    • Hypervigilance, difficulté de concentration, troubles de la mémoire, perte de la motivation, trouble de l’endormissement, réveils nocturnes ou trop tôt…
  3. La phase d’épuisement : si le stress dure plusieurs mois, on parle alors de stress répété ou chronique. Une dépense énergétique importante et durable des ressources de la personne le met dans un état de « survie ». Cette phase engendre des faiblesses dans les capacités d’adaptation face au stress :
    • d’un côté l’organisme ne peut plus répondre de façon adaptée, la résistance physique et la production des hormones diminuent.
    • de l’autre, les réponses physiologiques perturbées amplifient le phénomène.

Stress et développement personnel

Toutes les pratiques tels que le yoga, la sophrologie, la marche, les exercices basés sur la respiration, la méditation, la visualisation positive… permettent de travailler sur soi pour apprivoiser le stress.

Au cabinet je vous propose l’auto-hypnose (apprendre à s’hypnotiser) et la cohérence cardiaque (respiration, visualisation positive…). Ces techniques vous permettent de sortir de la spirale qui conduit à l’épuisement. Elles vous permettent aussi d’en sortir. Chaque discipline peut être pratiquée seule ou conjointement pour se renforcer. Vous trouverez les explications pour chacune sur leur page correspondantes.